Bidul O'Tron
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 [Conte] La belle au brin dormant

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Sin-dee
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Sin-dee


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MessageSujet: [Conte] La belle au brin dormant   [Conte] La belle au brin dormant Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:01

Réécriture de la belle au bois dormant, à noter que certains noms sont tirés de persos Dofus (Syldi = Sin-dee :p). Je l'ai fait pour un devoir de réécriture en français, on devait réécrire un conte de perrault et l'illustrer si on voulait. Je l'ai illustré "à ma façon" x')

Spéciale kassdédi à tous ceux qui m'ont aidé ;p

P.S. : la note que j'ai eu est à la fin, et j'ai rajouté un tit bonus spécial forum en lien, dans le texte, mais vous comprendrez vite de quoi je parle ^'^


La belle au bois dormant





A madame la meneuse de S***




Il est des gens de toutes parts,
Qui semble déjà avoir tout vécu ou vu
A ces blasés rien d'inconnu.
Malheureusement, pour ma part,
Je trouve scandaleux qu'on fige les choses.
Il faudrait chambouler les codes de la prose.
Et le mot merde, pourquoi ne pas l'employer ?
Après tout c'est bien français.
N'ayez crainte ma chère, je ne divague point
C'est à un poème que le vulgaire sied le moins.
Mais il faut de nos jours choquer
Pour qu'on puisse être écouté.
Je déplore qu'on soit si peu encouragés,
Car, je le crois, les gens ne savent que critiquer.
Mais vous, vous n'êtes point comme ça, je le sais.
Sans peur je vais vous conter
Cette histoire vieille de mille ans
Ou moins mais peu importe
Même si du vulgaire elle comporte
C'est ma belle au bois dormant.








.


Dernière édition par le Lun 26 Mar - 21:43, édité 6 fois
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Sin-dee
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MessageSujet: Re: [Conte] La belle au brin dormant   [Conte] La belle au brin dormant Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:01

Il était une fois un roi et une reine, qui étaient si désespérés de ne pas avoir d'enfant, si désespérés qu'on ne saurait dire. Ils allèrent suivre les soins et les cures de tous les pays, firent mille pèlerinages, mille retraites, et actes de dévotion. Malgré tout cela, la reine ne parvenait pas à tomber enceinte. Ils s'en remirent à tous les esprits existants de par le monde, et se perdirent tant en vaines prières, tant et si bien, que le destin finit par leur être clément.

Lorsque la reine fut enceinte, elle fit montre d'une grande inquiétude, et en tomba malade. Le roi son mari lui demanda alors la cause de tous ses tracas, puis elle se confia à lui, avant de fondre en larme. Elle lui avoua alors la cause de tout son chagrin, elle craignait pour la santé de l'enfant. En effet la reine, qui était d'une frêle consistance, redoutait de léguer sa médiocre santé à son enfant. Le roi, en tout bon époux et futur père qu'il était, ordonna alors à son coureur de collecter des informations sur toutes les bonnes fées qui vivaient dans la région. Le coureur, un enfant pas plus haut que trois pommes, prit ses bottes de sept lieux et se lança dans sa quête.

Il ramena une liste de sept fées, qui étaient connues pour leurs grands pouvoirs. Il y avait la fée turquoise du lac, la fée pourpre des montagnes, la fée ébène des forêts, la fée orange du potager, la fée dorée du désert, la fée blanche des cieux, et Syldi, la fée-qui-s'en-fout. Le roi garda précieusement cette liste, et attendit la naissance de son enfant avec impatience.

Ce jour béni arriva enfin, au moment le moins attendu par la reine. Elle était en effet partie du château pour la journée, et prenait le déjeuner dans un champ, en compagnie des dames de la cour et de quelques valets. L'accouchement dut se passer sur place, car on ne pouvait transporter la future mère, mais il se passa sans le moindre problème. Comme elle était née en pleine nature, on appela l'enfante Brin de Nature.

Dés la naissance du bébé, on organisa le baptême. On envoya tout d'abord des invitations aux nobles de la région, puis aux grandes fées. Le roi se demanda alors si les fées allaient venir, puis il eut l'idée de leur envoyer des invitations spéciales, personnalisées. On envoya une enveloppe bleue, cachetée d'une petite pierre d'aigue marine à la fée bleue du lac, une enveloppe rouge, cachetée d'une petite pierre de rubis à la fée pourpre des montagnes, une enveloppe marron, cachetée d'une petite tranche de bois à la fée ébène des forêts, une enveloppe orange, cachetée d'une petite tranche de carotte à la fée orange du potager, une enveloppe dorée, cachetée d'une petite pépite d'or à la fée dorée du désert et une enveloppe blanche, cachetée d'une petite pierre de cristal à la fée blanches de cieux.

Lorsque vint le tour de Syldi, la fée-qui-s'en-fout, personne ne sut trouver de quelle couleur faire l'enveloppe. Le roi demanda quelques informations sur cette fée au nom étrange, et le petit messager lui répondit que Syldi, la fée-qui-s'en-fout, était la fée la plus acariâtre et la plus méchante qu'il n’ait jamais vu. Elle vivait recluse dans un marais dont personne n'osait approcher tant la puanteur y était insoutenable, et ne semblait s'intéresser à rien ni personne d'autre qu'elle-même. Le roi décida alors de ne pas l'inviter, pour ne pas la déranger.

Le jour du baptême arriva enfin, et on réunit les convives autour d'un grand banquet. Les six grandes fées avaient toutes répondu présente à l'appel du roi, et on leur avait réservé la place centrale, pour les mettre en valeur. Ainsi tout le monde s'apprêtait à manger et à passer un bon moment, lorsque soudain arriva une invitée que personne ne reconnut, hormis les fées elle-même. C'était une drôle de petite bonne femme, dont le corps semblait recouvert de bandelettes de tissus blanches. Elle dissimulait sa mauvaise humeur sous une capuche grise.

Les autres fées reconnurent alors avec stupeur leur consoeur, Syldi, la fée qui-s'en-fout. La petite fée se planta devant le roi et s'indigna de ce qu'elle n'avait pas été invitée. Le roi se défendit tant qu'il put, en lui faisant mille courbettes, en lui disant que son modeste royaume n'était pas digne de recevoir la visite d'une si puissante fée, et qu'il n'avait osé déranger sa magnificence Syldi… mais elle restait insensible à tout ce que le roi disait. Syldi, la fée qui-s'en-fout, fit montre de sa mauvaise foi légendaire en prétextant être choquée de ne pas avoir été invitée, et qu'elle était mal aimée sans raison, et que tout le monde s'en foutait bien d'elle, et qu’elle aurait bien voulu qu’on l’invita, et que personne ne savait ce qu’elle endurait toute seule, et qu’elle était la créature la plus triste au monde, et que jamais elle n’avait voulu de cela, et qu’elle était simplement incomprise... Le roi, pour l'arrêter dans son élégie, la convia au banquet.

Elle refusa cinq ou six fois, faisant encore là montre de sa mauvaise foi, elle joua les femmes outrées, et sous-entendit qu'on se moquait d'elle. Voyant que tout le monde faisait mine de s'intéresser à elle, elle consentit enfin à s'asseoir à la table des invités.

Plusieurs choses furent dites à propos de ce banquet, et les témoignages se contredisent, on raconte notamment que Syldi, la fée-qui-s'en-fout, ne dit mot de tout le repas. On prétend au contraire qu'elle fit passer aux convives un moment très agréable. Syldi, en effet, était une fée qui s'en foutait un peu moins de tout lorsque d'aventure elle avait un peu bu, et que les vapeurs d'alcool lui faisaient tourner la tête. Elle était devenue alors la personne la plus écoutée de toute la table. On raconte qu'elle avait des blagues et des pics des plus croustillants, et qu'elle savait se moquer de toute chose et de toute personne, et surtout d'elle-même.

A la fin du repas, toutes les fées furent appelées à prononcer un vœu devant la petite princesse, afin de lui assurer un avenir heureux. Personne ne vit d'objections à laisser Syldi, la fée-qui-s'en-fout, proférer elle aussi quelques paroles, elle demanda alors à ce que toutes les autres fées passent avant elle. Seule la fée dorée du désert se rendit compte du danger, et alla se cacher derrière un tableau, pour n'en ressortir qu'au moment où Syldi, la fée-qui-préparait-surement-un-mauvais-coup, n'eut lancé son incantation.

La fée turquoise du lac s'avança alors près du berceau, et accorda à la petite fille une beauté cristalline. La fée pourpre des montagnes se pencha à son tour sur le berceau et donna au bébé le don de n'être jamais malade. Puis vint le tour de la fée ébène des forêts, qui promit à la toute naissante princesse d'être sereine en toute circonstance. Ce fut ensuite la fée orange du potager qui s'approcha de l'enfante, en lui assurant d'avoir toujours bonne appétit. Puis vint le tour de Syldi, la fée-qui-s'en-fout.

Syldi, la fée qui-s'en-fout, s'approcha du berceau, en titubant quelques peu, et prononça des paroles incompréhensibles, venu d'un autre temps… "Karamu… Fiesta… Forever… Come and sing along… All night long!!" À ces mots la pièce fut plongée dans l'obscurité, et les convives furent pris de panique. Soudain une boule géante, et bardée de milliers de facettes qui reflétaient une lumière blanche apparut au plafond. La boule, en tournant, éclairait le visage des invités, qui ne savaient que faire pour se mettre à l'abri. Tout à coup un gigantesque halo de lumière venu du plafond vint éclairer Syldi, la fée qui-avait-visiblement-trop-bu. Elle semblait danser toute seule au milieu de la pièce. Elle marchait de façon bizarre, à reculons et en cadence, et à chacun de ses pas les dalles du château s'illuminaient de mille couleurs chatoyantes. Elle se mit à chanter, dans une langue étrange, une chanson qui ressemblait à : "Billie Jean is not my lover… She's just a girl who claims that I am the one!!"

(Source : Bille Jean - Mickael Jackson)


Dernière édition par le Mar 27 Mar - 15:14, édité 4 fois
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Sin-dee
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MessageSujet: Re: [Conte] La belle au brin dormant   [Conte] La belle au brin dormant Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:02

Puis, à ces mots, elle tourna sur elle-même, puis, portant sa main entre ses jambes elle poussa un petit "Ha ouh !!". En vérité Syldi, la fée qui-s'en-fout, n'avait pas toujours été la fée-qui-s'en-fout. Elle était la fée des chansons, et chantait ou donnait envie de chanter à quiconque la croisait. Malheureusement, elle n'avait pas une voix très douce, et tout le monde se moquait d'elle lorsqu'elle se laissait aller à sa prose, c'est pourquoi elle avait pris le parti de s'en foutre, excepté pour aujourd'hui, car l’ambiance s’y prêtait.

Toute l'assemblée rit donc à ce numéro, et se moqua encore une fois de la fée, cela fut tellement insupportable pour elle que Syldi, la fée qui-avait-très-honte, rougit de colère. La mort se lisait dans ses yeux devenus rouges de haine. Elle tourna alors sa rage sans borne contre le bébé qui, ne se doutant pas du drame auquel il participait, s'était endormi. Elle prononça ses mots haineux en se penchant sur le berceau :

"Oui, ma petite Brin de Nature, tu seras parfaite en tout. Plaisante, intelligente, et tu seras bien plus belle que les toutes les reines des contes. Tu danseras à la belle étoile et la nature sera ton alliée, et tous les hommes rêveront d'être les premiers à danser avec toi… Mais… Tu ne seras pas capable de retenir le bonheur de tes frêles mains de jeune fille… Tu seras toujours malheureuse, et lorsque l'on t'aimera, tu ne sauras profiter de cet amour, et tu feras souffrir ton entourage… Lorsque viendra le jour de tes 18 ans, ta tendre mélancolie t'aura privé de tout sentiment de bonheur, et tu ne pourras plus supporter ta vie… Ainsi tu avaleras un poison mortel pour te soulager de tes souffrances."

Toute la cour retint son souffle en entendant la cruelle prophétie lancée par Syldi, la fée-qui-s'en-fout. La pièce repris alors son éclairage habituel, et la fée aux yeux rouges de colère partit sans dire au revoir. Tout le monde se demanda alors ce que l'on pouvait faire contre ce sort terrible, et le couple royal était dans la tourmente la plus complète. Heureusement la fée dorée sortit à ce moment de sa cachette, dans un halo de paillettes d'or. Elle rassura les parents de la petite Brin de Nature en leur disant que, même si elle ne pouvait lever la malédiction qui pesait sur leur fille, elle pouvait toujours l'atténuer. Elle fit tournoyer sa baguette magique, et projeta un nuage de paillettes dorées sur le bébé en déclamant ses mots :

" Tu seras triste et mélancolique, c'est un fait, mais cela ne t'empêchera pas de vivre, car tu arboreras une chevelure plus blonde que les blés. La blondeur de tes cheveux réduira considérablement ton intelligence, mais te rendra plus désirable encore. Tu grandiras dans la simplicité d'esprit, et, lorsque sera venu le jour de tes 18 ans, et que la mélancolie te rattrapera, que tu te sentiras plus faible et plus misérable encore que quiconque, tu voudras prendre un poison mortel, mais le manque de jugement pratique te fera tromper de flacon. Tu avaleras une potion qui te fera dormir 100 ans, et ton sommeil ne sera troublé que par la venue du fils d'un roi, qui te délivrera de ta malédiction."

Après cette journée, et pour conjurer le sort, le roi fit publier un édit, interdisant toute forme de magie, de chimie, d'alchimie, ou de sorcellerie sous peine de mort, pour que personne ne puisse confectionner de poisons d'aucune sorte.

Le temps passa, et la petite Brin de Nature devint une fille des plus belles et des plus enviables de la cour. Tous les garçons de son âge la courtisaient, et toutes les filles de son âge voulaient lui ressembler. Comme la prophétie de la fée dorée l'avait prévue, la princesse était aussi peu maligne que ses cheveux étaient blonds. Cependant ce manque d'esprit ne la gênait pas, car elle savait se montrer douce, affectueuse, et tout le monde la pardonnait pour les petites erreurs qu'elle commettait. Malheureusement la prophétie de Syldi, la fée qui-s'en-fout, s'accomplit aussi. Brin de Nature grandissait avec l'étrange sensation de ne pouvoir être heureuse, comme si elle était vide en dedans d'elle-même, comme si rien ne pouvait la consoler. Ses amis et sa famille s'en rendirent compte, mais tous les cadeaux et toute l'attention qu'ils lui portèrent ne purent la soulager, et cela les faisait souffrir de ne rien pouvoir faire. Les hommes qui la courtisaient semblaient livides, et beaucoup d'entre eux menacèrent de mettre fin à leur jour devant l'indifférence de la princesse, mais elle ne pouvait s'empêcher de les éviter, et de ne point leur donner l'affection qu'ils méritaient.

Le jour de ses 18 ans vint. Comme tout le monde redoutait la prophétie, elle ne resta pas seule de la journée, tout son entourage la suivit pour qu'il ne lui vienne pas l'envie de se donner la mort. Tout ce monde, toute cette foule, tout ce bonheur qui semblait être à sa portée, elle ne sut pourquoi, mais cela la rendait encore plus triste.

Le lendemain de son anniversaire, elle sortit, seule, et alla voir une amie à elle, qui faisait de la sorcellerie en cachette. Elle se sentait vide, elle avait comme peur d'aimer. Elle souffrait de trop avoir en fait, et le sentiment d'amour la quittait. Elle trouvait la vie si étrange… Elle se sentait ignoble, de faire souffrir les autres… Comment être à ce point idiote ? Comment pouvait-elle se plaindre alors qu'elle avait tant de chose ? Lorsqu'elle arriva à la maison de son amie, elle se rendit compte qu'elle n'était pas là. Elle décida de s'introduire tout de même dans la maison, et prit ce qu'elle crut être un poison mortel. Elle avait confondu les étiquettes, et prit par erreur une potion qui la plongea dans un sommeil permanent.

Le roi coucha sa fille sur son lit, et sa tristesse fut si grande qu'il ordonna à ce qu'on quitte le château. Les lieux furent vidés en deux jours à peine, et l'on construisit un autre château plus loin. Une forêt épaisse se mit tout à coup à pousser autour de l'ancien château, elle poussa si vite qu'en un jour à peine les arbres cachaient la vue de la plus haute tour. Le souvenir de la princesse Brin de Nature perdura pendant quelques années, mais se perdit petit à petit, le royaume fut envahi par un pays voisin, un roi sanguinaire qui n'avait aucune pitié.

Ce roi, cependant, possédait un jeune fils de 19 ans à peine. Ce garçon n'était point comme son père, il était plutôt attiré par les charmes de la nature, et par la poésie. Depuis que lui et sa famille avait emménagé dans ce nouveau château, il faisait des rêves étranges, dans lequel la plus belle des femmes l'appelait. Il ne voulu pas parler de cela à son père, car il savait fort bien que ce genre de sujets l'aurait déplu au plus haut point. Le prince, cependant, ne pouvait enlever cette fille de ses songes. Il passait des journées entières dans sa chambre, ou dans les prairies du château si le temps lui permettait, à rêver de sa chère et tendre.

Un jour qu'il s'était endormi au pied d'un arbre, une petite fée vint le quérir. Elle avait la peau recouverte de bandelettes, et cachait sa malice sous une capuche grise. Cette fée n'était autre que Syldi, la fée qui-s'en-fout, elle était venue aider le jeune garçon à réveiller la princesse endormie, car elle y était forcée. En effet, depuis que Brin de Nature avait sombré dans le coma, Syldi, la fée qui-s'en-fout, faisait exactement les mêmes rêves qu'elles, et par conséquent que le prince, car lui aussi était sans le savoir sous le charme de cette prophétie lancée par la fée dorée du désert. Le prince aperçut la fée Syldi, et se lamenta à elle en lui disant : " J'ai encore rêvé d'elle."

Syldi, la fée qui-s'en-fout, savait que le prince parlait de Brin de Nature. Elle lui répondit, narquoise : " C'est bête, elle n'a rien fait pour ça." Puis elle ajouta, pour tester l'amour du prince : " Elle n'est pas vraiment belle…"

" C'est mieux, lui répondit le prince, elle est faite pour moi…" Puis il se sentit inspiré d'une quelconque poésie, et se mit à déclamer ces quelques mots, mélancolique : "Tout en douceur… Juste, pour mon… cœur…" Puis il se détourna de Syldi, la fée-qui-s'en-fout, et s'agenouilla devant un rocher en disant : "Si je pouvais me réveiller… à ses cotés !! Si je savais où la trouver…" Puis il se tourna vers Syldi en implorant : "Donnez-moi, l'espoir !!"
- Elle est à toi… Souffla Syldi de dépit.
- Prêtez-moi un soir !!
- Une nuit ! Précisa Syldi.
- Juste, pour elle et moi ? demanda le prince." Puis il rajouta, d'un air fatigué : " Mais demain… matin…"
- Oui, tu t'en iras", trancha prestement Syldi, la fée qui-s'en-fout.

(Source : "J'ai encore rêvé d'elle" - Le groupe Il était une fois)

Le prince, qui ne savait pas vraiment pourquoi il s'était tant emporté, accusant presque la fée Syldi de lui avoir inspiré toutes ses paroles, voulut lui demander une faveur plus conséquente. Il s'écria :" Mais, je l'ai rêvé si fort… que les draps…
- Ouho ouho ouho, le stoppa Syldi, merci, je me passerais des détails… Et tu ne dois pas te faire aimer de Brin de Nature, sinon tu risques d'en mourir. C'est pourquoi tu n'auras droit qu'à passer une seule nuit avec elle."

Puis elle tendit une carte au prince, en lui indiquant l'emplacement exact où se trouvait la princesse Brin de Nature. Il lui fallait pénétrer dans la forêt qui s'était formée tout autour du château, mais pour se faire il fallait d'abord retirer une épée magique, en lisière de cette forêt. A l'intérieur même de l'épée était enfermé le cœur de Brin de Nature, qui lui permettrait de passer outre la luxuriante végétation, et de ranimer la belle, endormie depuis plus d'un siècle.

Le prince s'en alla donc quérir cette épée aux pouvoirs enchantés, dans l'espoir de retrouver sa princesse. A l'aube il chevaucha son fidèle destrier et partit à s'aventure. Il arriva près du lac qui était censé abriter l'objet magique, et rencontra une petite fille qui s'y promenait. La petite fille se présenta au prince, en disant que les gens l'appelaient le petit Bidou-biyouha, car elle était toujours en train de chanter de drôles de chanson. Le prince lui demanda ce qu'une petite fille comme elle faisait dans un coin aussi reculé, et elle lui répondit simplement qu'elle allait porter une galette et un petit pot de beurre à sa mère grand.

Le petit Bidou-biyouha demanda alors au prince si elle pouvait lui montrer son épée, car elle adorait les histoires de chevaliers, mais qu'elle n'en avait jamais vu auparavant. Le prince lui avoua alors qu'il n'avait point d'épée. En entendant cela, la petite fille lui apprit qu'une épée était plantée sur un champignon non loin de l'endroit où ils se trouvaient, mais que personne n'avait jamais réussi à la retirer de son socle. Le visage du prince s'illumina alors en entendant cette nouvelle, il comprit qu'elle était en train de parler de l'objet de sa quête. Le prince lui demanda alors de le conduire jusqu'à cette épée.

Arrivé devant le lac, au milieu duquel trônait l'épée, la petite fille lui dit que cela valait bien une petite récompense, elle tendit alors ses lèvres pour embrasser le prince. Le jeune homme esquiva prestement les lèvres de la petite fille et déposa un petit baiser sur son front. Il continua ensuite son aventure.

Il lui fallut plonger dans le lac pour atteindre la petite île sur laquelle était l'épée. L'arme était plantée dans un champignon d'une taille gigantesque, le prince dut l'escalader pour pouvoir en étreindre la garde. Une fois l'épée en main, il tira de toutes ses forces dessus, elle
sortit du champignon presque aussitôt.
En étreignant l'épée, il ressentit soudain une grande fatigue. Il regarda la lame, et fut pris de panique, car il y avait une sorte de veine en son centre, qui la parcourait. Cette veine était reliée au cœur même de la princesse, qui battait au centre de la garde de l'arme. Le cœur était en train de pomper le sang du prince, tandis que la veine se rougissait.

L'épée, après avoir pompé assez de sang, devint plus légère qu'une plume dans la main du jeune guerrier, qui commença à s'avancer dans la forêt. En voyant toutes les ronces qui lui barraient la route, il voulut fendre toute cette végétation avec sa lame, mais à peine pointa-t-il son arme, que tout ce qui lui barrait le chemin s'écarta pour le laisser passer.

Il arriva au château, tout était vide et laissé à l'abandon. Il pénétra à l'intérieur des ses murs, laissés vierges depuis plus de cent années, et se dirigea vers la chambre de la princesse. Il gravit quatre à quatre les marches d'une tour immense, guidé par la seule force de l'épée qui semblait revivre à mesure qu'il montait.

Il parut enfin au dernier étage, devant une porte entrouverte. Il la poussa légèrement de la main, comme s'il craignait de déranger son occupante, car il avait aperçu son visage par l'ouverture. Il pressa tout doucement la lourde porte en bois, mais le temps qui avait fait rouiller ses gonds la maintenait à moitié ouverte. Il se résolut à donner alors un grand coup de pied, et la porte consentit à s'ouvrir.

Enfin il la vit, perle immaculée sur un lit de ronces. Le temps n'avait point altéré son teint, et son souffle était calme et serein. Il s'approcha d'elle, l'épée à la main, et se pencha sur son visage d'ange. Il s'assit sur le lit, et, caressant sa blonde chevelure d'une main, sentit son sang se vider, et affluer dans l'épée. Il la leva malgré lui, et en pointa la lame sur le cœur de la princesse. L'épée s'y enfonça aussi bien que dans un fourreau, et la jeune fille se réveilla lentement.

Elle ouvrit les yeux, encore baignant de larme. Le sommeil l'avait rendu faible, mais elle réussit à distinguer le visage du prince, et elle sourit. Le jeune homme, qui ne savait pas trop comment réagir, recula prestement, et balbutia quelques mots à la princesse. Elle s'assit alors sur son lit, et, l'invitant à faire de même, commença à raconter son histoire. Il passèrent la nuit tous les deux, mais ne dormirent que très peu, en revanche ils parlèrent beaucoup.

Le lendemain matin, le prince se souvint de la promesse faites à Syldi, la fée qui-s'en-fout. Il devait quitter le lit de la princesse avant qu'elle ne se réveille, mais, lorsqu'il commençait à se lever, la princesse se réveilla et commença à lui parler. Il ne put la quitter ainsi, alors il resta avec elle toute la matinée. Puis ils sortirent pour manger, et passèrent la journée ensemble. Le prince s'en retourna chez lui, pour ne pas inquiéter ses parents, mais il retournait tous les jours chez la princesse Brin de Nature, avec qui il s'entendait à merveille.

Au fil du temps, cependant, Brin de Nature redevint mélancolique. Elle n'aimait plus que le prince vienne la quérir à tout moment de la journée, et restait seule dans son château, à se lamenter sur son sort. Le prince alla donc mander Syldi, la fée qui l'avait aidée à retrouver sa princesse, qui habitait dans un marais. Il la trouva en lisière de ce marais, en train de relever les pièges à lapins qu'elle avait posés.


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Sin-dee
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MessageSujet: Re: [Conte] La belle au brin dormant   [Conte] La belle au brin dormant Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:02

La fée lui avoua que Brin de Nature avait été touchée par une bien triste malédiction, qui la rendait mélancolique à toute heure de la journée. Le prince lui demanda alors qui était l'auteur de cette malédiction, car il savait qu'en le tuant le charme disparaîtrait. Syldi, la fée qui-commençait-à-avoir-peur-pour-sa-vie, lui mentit en disant qu'elle n'en savait rien, mais que, en revanche, elle savait comment rendre Brin de Nature amoureuse de lui.

Elle l'envoya chercher un arc très puissant, nommé l'arc de Ruoma. Les flèches tirées par cet arc étaient capables de rendre amoureux quiconque en était touché. Malheureusement, cette arme fantastique était conservée par un ogre tyrannique et malfaisant, qui vivait à 20 lieux d'ici. Cela ne fit par peur au prince, qui partit tout de suite à sa recherche, afin de le lui prendre, et de force s'il fallait.

Au bout de trois jours, il arriva enfin au château de l'ogre. Il s'y présenta en tant que vendeur de vin, car tous les habitants de la région disaient que l'ogre était très porté sur la boisson. L'ogre, voyant ce marchand ambulant arriver, lui fit grand accueil. Le prince lui fit alors goûter toutes les sortes de vin existantes, tant est si bien qu'il finit par ne plus tenir debout.

Le prince profita alors de cette situation pour lui soudoyer des informations, il lui demanda où était caché son arc. L'ogre le regarda alors avec des yeux doux, et l'emmena dans sa chambre, là où était caché l'arc. Il le sortit d'un coffre et le brandit alors en direction du prince, dans l'intention de lui décocher la flèche d'amour. Le prince, qui ne se sentait guère d'épouser un ogre, se rua sur lui et le fit tomber à terre. En s'écrasant lourdement sur le sol, l'ogre se fendit le crâne, le prince récupéra alors l'arc et s'en alla sur son fidèle destrier.

Arrivé au château de Brin de Nature, il se rendit compte qu'il n'était plus vide et abandonné qu'il avait été auparavant. En effet le roi son père avait fini par découvrir ce lieu, et y avait pour ainsi dire élu domicile avec toute sa cour. Le jeune homme tenta d'approcher de la princesse, mais à présent une ribambelle d'hommes, jeunes ou moins jeunes, lui tenaient compagnie, et la faisaient rire aux éclats. Parmi eux, le père du prince était le plus en vue. Etant veuf depuis quelques années, il souhaitait sûrement épouser cette frêle et ravissante jeune fille qu'était damoiselle Brin de Nature.

Lorsqu'il vit son fils approcher, il ordonna à ses gardes de le repousser, et de ne point embêter la princesse, avec qui il alla se promener dans les jardins de la cour intérieure. Le prince attendit alors la nuit pour agir, il se cacha en douce sous le lit de la jeune fille, toujours en tenant son arc bien précieusement avec lui.

Lorsque la nuit fut venue, damoiselle Brin de Nature se retira dans ses appartements. Toutes ces fêtes l'avaient éreinté, et elle voulait être seule. Le prince parut devant elle, mais elle semblait avoir totalement oublié l'amour qui les unissait autrefois. Il ne se fit pas prier pour armer son arc, et pour viser le cœur de sa belle, mais, dans l'excitation, il le banda si fort que le coup partit sans qu'il ne s'en rende compte, et alla se perdre sur un tableau qui ornait la pièce.

Brin de Nature, qui n'était pas assez intelligente pour tirer au clair cette situation, en conclut que le prince voulait la tuer par jalousie, parce qu'elle été aimée de son père et que lui se sentait orphelin. Elle appela la garde, et le prince fut contraint de fuir. Heureusement Syldi, la fée qui-suivait-de-près-les-aventures-du-prince, les transporta elle et le garçon en lieu sûr.

Arrivé dans la maison de Syldi, le prince commença à déprimer. Il se sentait abandonné, et trahi par cette fille qu'il haïssait à présent autant qu'il aimait. Lui qui se sentait unique, s'était rendu compte que Brin de Nature agissait de la même façon avec tous les autres hommes.

Syldi, la fée qui-commençait-à-ne-plus-s'en-foutre, se planta devant le prince et dit :"Hakuna Matata". Son compagnon ne comprit pas un traître mot de ce qu'elle avait dit, et lui demanda des explications, elle reprit alors, en chantant, que "Hakuna Matata" était une phrase magnifique, que "Hakuna Matata", c'était un chant fantastique. Elle oublia alors qu'elle était la fée qui-s'en-fout, et se mit à chanter à tue tête. Soudain un miracle se produisit, le prince ne se moqua pas d'elle, au contraire, il se mit à chanter de concert. C'était la première fois que cela arrivait, Syldi était la fée la plus heureuse au monde, et ils passèrent la nuit à chanter et à rire ensemble.

(Source : Hakuna Matata - OST du Roi Lion, Walt Disney )

Le lendemain matin, Syldi, la fée-la-plus-heureuse-au-monde, décida de prendre en main le destin du prince, qui était devenu son ami, et même plus encore, son protégé. Elle lui apprit son lien avec la princesse Brin de Nature. Elle avoua qu'elle était la méchante fée, et qu’il n’avait aidé le prince à réveiller la princesse uniquement à cause du lien étrange qui la retenait à elle lorsqu'elle était encore endormie.

Elle ordonna donc au prince de la tuer, en mourant le charme qu’elle avait lancé s’annulerait, et tous ses soucis s'envoleraient, Brin de Nature ne serait plus mélancolique, et il pourrait aisément la reconquérir. Il refusa catégoriquement d’exécuter cet ordre, car il considérait à présent Syldi comme son amie, sa confidente, et même plus, comme sa marraine-la-fée. Il était prêt à renoncer à son amour pour Brin de Nature lorsque sa nouvelle marraine eut une idée. Dans ses rêves, la princesse s’imaginait souvent habillée des plus beaux habits du monde, et elle se dit que lui offrir de magnifiques pièces de tissus serait une preuve d’amour assez conséquente pour que la jeune fille retombe amoureuse du prince.

Le nouveau protégé de Syldi s’en alla donc chercher de beaux vêtements. Sa marraine lui avait conseillé de récupérer la cape en soie de la reine Peau de Vache. On l'avait appelé ainsi car, durant sa jeunesse, elle avait dut cacher son appartenance à la famille royale sous de pauvres habits. Depuis qu’elle était devenue reine, elle s’était rattrapée en se faisant confectionner mille et un habits, dont le plus beau était sans conteste sa cape en soie grise, entièrement brodée des mains de petites souris dressées, ce qui en faisait l’ouvrage le plus minutieux jamais conçu.

La reine était à présent une femme d’âge mur, et on racontait que son mari était si jaloux des autres hommes qu’il la confinait dans sa chambre. Le prince prit alors le parti de s’introduire chez elle en s'infiltrant dans le château. Il y alla de jour pour être certain que son mari n’y serait pas. Il escalada le mur extérieur et entra chez elle par une fenêtre. La reine, qui avait pris l’habitude de recevoir des amants lorsqu’on son mari n’était pas là (car il fallait bien tuer le temps la journée, puisqu’elle ne pouvait sortir), réserva au prince un accueil digne ce nom.

Malgré les efforts répétés de la dame, le garçon refusa ses avances, et lui demanda solennellement de lui accorder l’honneur de lui montrer sa cape en soie. Elle prit un air coquin et, accédant à sa requête, enfila la cape. Elle commença ensuite une étrange danse, se dandinant avec volupté, ce qui mit le prince mal à l’aise. Malgré sa gène, il joua le jeu. Il commença à dévêtir lentement la cape de soie du dos de la reine, en prenant bien garde de se rapprocher de la fenêtre. Lorsque la cape fut en sa pleine possession, il se rua vers la sortie, en se raccrochant aux plantes qui poussaient le long des murs. La reine n’eut pas le temps de crier au vol que le prince touchait déjà le sol, et qu’il s’enfuyait à toute hâte, emportant le précieux tissu.

Il rapporta la cape à la fée Syldi, qui lui conseilla d’aller quérir à présent une coiffe pour sa belle. Comme le jeune garçon ne savait pas quelle sorte de couvre chef choisir, Syldi, la fée-qui-ne-s’en-foutait-plus, lui parla alors de la couronne dorée que détenait la fée du désert. Cette couronne était l’objet le plus brillant au monde, et il s’accorderait parfaitement à la forme de tête de Brin de Nature, puisqu'elle avait été ciselée pour une femme.

Le prince fit alors un long voyage en bateau, au bout duquel il atteignit un continent désertique. Il dût alors traverser durant cinq jours et quatre nuits l’étendue infinie de sable brûlant. La fée dorée lui apparut enfin, en plein milieu du désert, et le conduisit dans une oasis où il put se désaltérer et reprendre des forces.

Il allait commencer à parler de la couronne, lorsque la fée lui avoua qu’elle savait tout. Elle connaissait la raison de sa visite, elle savait aussi qu’il venait pour lui demander la couronne, et être ainsi aimé de la princesse Brin de Nature, cette jeune fille qu’elle avait elle-même sauvée de la terrible malédiction qu’avait fait peser sur elle l’odieuse Syldi, la fée-qui-s’en-fout.

La fée du désert n’approuvait pas que le prince ait pour marraine une fée aussi manipulatrice, et elle supportait encore moins que cette petite parvenue de Brin de Nature lui ait fait chavirer le cœur. Elle avoua au prince son amour pour lui, et le menaça en disant que ni Brin, ni Syldi, ne pouvait le rendre heureux, car ses deux femmes étaient aussi vilaines l’une que l’autre. Mais comme elle n’était pas d’une nature méchante, elle lui tendit sa couronne. Elle lui demanda de bien choisir à qui il allait l'offrir. S’il la lui redonnait, elle ferait de lui l’amant le plus heureux de la terre, et le couvrirait d’or, peut-être même obtiendrait-il l'immortalité, mais, s’il offrait à Brin de Nature, il deviendrait l’esclave de sa femme, et serait manipulé jusqu’à sa mort par l’odieuse fée Syldi, la pire des créatures magiques ayant existée sur terre.

Le prince, qui n’avait jamais cessé d’aimer sa petite Brin, et qui ne supportait pas qu’on dise du mal de sa marraine Syldi, la fée-qui-ne-s’en-foutait-plus, ne crut pas un seul instant aux mensonges de la fée dorée. Il savait en revanche que c’était elle qui avait rendu Brin de Nature idiote en lui donnant une chevelure d’or, et qu’il fallait alors la tuer pour la libérer de ce sort. Ainsi, la princesse réussirait enfin à comprendre tout l’amour qu’il lui portait.

Il dégaina son épée, avec la ferme intention de pourfendre le corps de la fée du désert, mais elle ne lui donna pas l’occasion de passer à l’acte. La fée, en voyant toute la haine que celui qu'elle aimait éprouvait pour elle, fut tellement attristée et choquée qu’elle pleura toute les larmes de son corps, et fut changée en statue de sel. Le prince repartit alors dans sa patrie, en emportant la couronne dorée.

De retour dans la maison de sa marraine, il se prépara pour aller voir Brin de Nature. Syldi lui offrit le costume que portait son défunt mari le jour de leur mariage. Elle essuya une petite larme en voyant le prince habillé de la sorte, et repensa à son mari avec nostalgie, puis elle accompagna son protégé jusqu’au château.

Arrivée devant les douves, il constata avec horreur qu’une cérémonie de mariage était en cour. Au milieu de l’assemblée, Brin de Nature tenait la main au père du prince, tandis qu’un prêtre célébrait leurs noces.

Le prince se jeta alors dans la foule, et se ménagea un chemin vers l’autel. Il tomba à genou devant Brin de Nature, qui, comme la fée dorée du désert était morte, n’avait plus ses cheveux blonds (en effet ils étaient bruns de nature). Il tendit la cape et la couronne en gage de son amour, et la princesse en fut toute retournée. Depuis la mort de la fée dorée, elle s’était mise à réfléchir longuement. Elle avait conservé notamment la flèche d’amour que le prince lui avait décochée, et cet objet, seule preuve de l’amour du prince encore en sa possession, la rendait triste et mélancolique. Elle ne s’endormait pas sans avoir auparavant pris la flèche dans ses mains, puis embrassé celle-ci en pensant à son bien-aimé qu’elle avait laissé partir. Tous les courtisans s’étaient alors mis en quatre pour la faire sourire, mais n'y étaient point arrivé, alors le roi avait décidé de faire d’elle une reine. Cela n’avait guère enchanté la jeune fille, mais elle avait accepté pour ne point faire de peine au roi.

En voyant le visage de son bien aimé sourire, la princesse Brin de Nature se défit de sa coiffe de mariée, et de sa traîne de sa robe. Le prince la revêtit alors de la cape en soie et de la couronne dorée, et elle trouva cette attention si touchante qu’elle tomba dans ses bras. Le roi, voyant que seul l’amour de son fils pouvait faire sourire la princesse, consentit à leurs épousailles. Comme le prêtre et l’assemblée étaient déjà réunis, le mariage fut célébré dans la minute qui suivit. A la suite de cela, Le prince devint le digne héritier de son père, et son épouse Brin de Nature. Dame Brin de Nature paraissait toujours mélancolique quelques fois, mais elle apprit à se détacher de ses soucis. Elle fit graver une inscription sur la porte de sa chambre, qui décrivait son état d'esprit :

" La lumière manquant à mon univers, je dessine les contours d'un été dans l'hiver…"





Moralité

Pour un jeune homme plein de vie
Nombreuses sont les tentations
Mais celui qui fait de la vertu son amie
Alors dans le bonheur nagera comme un poisson

Autre moralité

Parent c'est un bien dur métier
Mais il ne faut pas trop s'y atteler
Le destin de son enfant il ne faut forcer
Car trop d'amour étourdie
Qui le donne risque sa vie
Surtout lorsque par un trop plein de volonté
Une confiance trop aveugle on donne aux fées


.


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MessageSujet: Re: [Conte] La belle au brin dormant   [Conte] La belle au brin dormant Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:02

Illustrations :


[Conte] La belle au brin dormant Case1fr0


"Syldi, la fée qui-s'en-fout, vivait dans un marécage nauséabond."


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MessageSujet: Re: [Conte] La belle au brin dormant   [Conte] La belle au brin dormant Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:02

[Conte] La belle au brin dormant Case2mt9

"Syldi, la fée qui-s'en-fout, vivait dans un marécage nauséabond."



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MessageSujet: Re: [Conte] La belle au brin dormant   [Conte] La belle au brin dormant Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:03

[Conte] La belle au brin dormant Case3js0

"Malgré tout l'amour qu'on lui portait la petite Brin de Nature n'arrivait pas à être heureuse."



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MessageSujet: Re: [Conte] La belle au brin dormant   [Conte] La belle au brin dormant Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:03

[Conte] La belle au brin dormant Case5fu1

"La fée dorée du désert apparut au prince."



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MessageSujet: Re: [Conte] La belle au brin dormant   [Conte] La belle au brin dormant Icon_minitimeDim 4 Mar - 11:03

[Conte] La belle au brin dormant Case45an0

"La princesse Brin de Nature fut tellement touchée par les présents du prince qu'elle en tomba dans ses bras."


[ Les images sont tirées des jeux Dofus (Ankama Studio), et de Tales of Phantasia (Namco) ]




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MessageSujet: Re: [Conte] La belle au brin dormant   [Conte] La belle au brin dormant Icon_minitimeLun 26 Mar - 21:09

[Conte] La belle au brin dormant Aeraseociur9



Voilà, 18 sur 20 ^_^

En gros elle a bien aimé, bien ri, surtout sur la chanson, mais j'ai fais des longueurs selon elle.


Merci à tous ceux qui ont contribué sérieux, c'est un truc de malade quand on y pense, les efforts fournis pour prendre les screens malgré les boulets, les lags, les reboot serveur, et un compte que j'ai dut abo xD
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Kalima

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MessageSujet: Re: [Conte] La belle au brin dormant   [Conte] La belle au brin dormant Icon_minitimeMar 27 Mar - 11:09

Sérieusement, je suis amoureuse de ce texte. J'adore xD.
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Elminster




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MessageSujet: Re: [Conte] La belle au brin dormant   [Conte] La belle au brin dormant Icon_minitimeSam 31 Mar - 18:33

Trés plaisant à lire!
Puis les petits passage musicaux sont esquis!!
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MessageSujet: Re: [Conte] La belle au brin dormant   [Conte] La belle au brin dormant Icon_minitime

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